Un voyage à la Préhistoire à Torotoro.

Pour se rendre à Toro-Toro nous faisons une halte d'une seule nuit à Cochabamba, grosse ville étudiante bruyante et polluée. Vous avez donc compris que nous n'avons pas apprécié cette ville. Nous avons malgré tout été sur un point de vue où se trouve « El Cristo de la Concordia », le Christ rédempteur qui culmine à 265 m au-dessus de la ville. Similaire au Corcovario de Rio,il le dépasse de six mètres. C'est donc le plus grand du continent!

Nous fuyons vite cette grande ville pour rejoindre Torotoro dans la partie centro-occidentale de la cordillère des Andes Boliviennes. Un bus local assez miteux nous y emmène. De 18h à 00h30, parmi des coqs, des enfants mais surtout un Bolivien mâchant de la coca tout en racontant à Maëlle l'histoire de tous les villages que l'on croise! On arrive en pleine nuit avec un grand soulagement!

Torotoro provient du quechua « Thuru Thuru »  et signifie "boue". La particularité des lieux est la terre argileuse qui a gardé, prisonnières du temps, des empreintes de pas de dinosaures!

Ce petit village s'est formé sur un lieu unique, créé des collisions entre plaques sismiques et crash de météorites, d'où la forme "dentelée" des montagnes alentours.

Nous avons donc entrepris une petite excursion, parmi que des Francais, à la découverte de ces "huellas"(traces).

Oui oui pas de mensonges, c'est une trace de pas de Diplodocus prisonnière de la boue, et donc fossilisée avec le temps!

 Traces d'un dino de la branche des Teropodes.

Pour être honnêtes, nous avons mis un peu de temps à réaliser que ce ne sont pas de simples traces "attrape-touriste"! S'imaginer des dinosaures il y a des milliers d'années parcourir ces terres (qui à l'époque étaient tropicales) c'est assez difficile! Peu de moyens sont mis en place pour les protéger par manque d'argent, mais des projets sont en cours, et apparement, des milliers de traces sont encore enfouies sous les couches d'argile!

Nous nous rendons ensuite au cœur du canyon de Torotoro, d'une profondeur de 250 mètres. Une magnifique balade!(oui encore une!) 

Le lendemain, nous décidons de nous rendre, toujours avec une dizaine de francais, à la Ciudad de Itas, une formation de pierre aux allures de ville. Les habitants du coin ont donné un nom à chaque formation! Un vrai labyrinthe de blocs de pierres hauts de 20 mètres par endroit, avec une altitude à plus de 4000 mètres. Dans la "cathédrale" notre guide nous a joué de la flûte de pan, une résonance spirituelle magique!

Dimitri au centre de la "cathédrale" de pierre.

Oui, parfois le labyrinthe est très étroit!

Plus tard, nous entamons notre première spéléologie à la caverne d'Umajalanta, la plus profonde de Bolivie, découverte il n'y a qu'une vingtaine d'années (comme les traces de dinosaures d'ailleurs!) par un groupe de spéléologues Français.

Nous avons passé  de très bons moments dans ce village, découvert de magnifiques paysages et surtout vus nos premières traces de dinosaures! Le soir nous dînions avec quelques Francais/Suisses dans une très bonne ambiançe et une partie de Uno à 9 interminable!